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Élections législatives 2022
Le scandale, le pur scandale

Tombé du haut de son trône de Deus ex machina acquis en 2017 avec un score de monarque républicain et une Chambre à majorité absolue, le théâtreux Emmanuel Macron, présentement reconduit dans son rôle de Président de la République, s’est éclaté la mâchoire au sol à l’occasion des législatives 2022. Contact douloureux et réveil à la gueule de bois. Ce n’est plus super Macron, mais Macron croupion, Macron trognon, Macron moignon qui va devoir expédier les affaires françaises avec un Parlement désormais potentiellement ingouvernable. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les cinq ans à venir vont être rock and roll pour le Président — et par-là même pour le peuple français — s’il ne décide entretemps une quelconque démission ou toute autre manigance bassement politicienne… Manœuvres qui, en soi, ne changeront rien à la réalité du monde désastreux que nous vivons.

Lui qui se prenait pour un athlète olympique de la politique, n’est plus qu’un cul de jatte présidentiel dans son fauteuil de handicapé. En aura-t-il pour autant perdu de sa morgue, de cette condescendance habituelle qu’il nourrit à l’égard du peuple français ? Pas sûr : il n’y a rien attendre d’un psychorigide ayant définitivement décidé à mépriser ceux qui ne sont pas de son petit monde des privilégiés de la haute finance ; du cercle réduit des dégénérés mondains qui ont mis à la tête de l’État français le coursier de la maison Rothschild.

Ceci posé, la réélection de M. Macron et sa chute aux législatives restent pour nous des non-événements. L’événement, les véritables événements, ce sont les scandales que nous allons évoquer. Nous les diviserons en quatre. Car il s’agit bien de scandales.

1) Le scandale, le pur scandale, c’est évidemment l’existence d’un taux d’abstention réelle record (par réelle, j’entends les blancs et les nuls inclus). Avec 57% des inscrits, les abstentionnistes sont le premier parti politique de France. Si on faisait un rapide examen sociologique de cette réalité, je suis à peu près certain que 80% de ces non-électeurs (loi de Pareto) sont de ceux qui font tourner la boutique France, qui nourrissent les Français ; ils sont parmi nos compatriotes les plus utiles, de ceux qui prennent des risques, les plus indispensables à la nation. Et ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas voté qu’ils se désintéressent de la politique et de leur pays ; le fait qu’ils soient inscrits sur les listes électorales indique l’exact contraire ; le fait qu’ils ne votent pas signifie qu’ils ne se trouvent pas satisfaits de l’offre politique offerte. Le système les ignore, et ne veut surtout pas comprendre cette réalité profonde et en tirer les conclusions qui s’imposent ; il fait comme s’ils n’existaient pas, ne comptaient pas. Jusqu’au jour où ils se rappelleront à son bon souvenir et feront savoir que désormais il faudra compter avec eux.

2) Le scandale, le pur scandale c’est la gauchisation, pardon la gauchardisation de l’opposition de gauche à l’Assemblée nationale. La NUPES (Nouvelle union populaire écologique et sociale), c’est la Gay Pride faisant son entrée au Parlement français. Autant dire le gauchisme débridé avec le wokisme, les LGBT, les Insoumis-sic, les féministes, les antifas, les islamo-gauchistes, les écolos pastèques, etc., PS, PC n’étant plus que l’ombre d’eux-mêmes. Où sont passés les grands partis historiques de la classe ouvrière ? Ils ne sont même pas décomptés dans le résultat général. Où sont les idéologies qui faisaient tant vibrer les foules prolétariennes ? Où sont les grandes heures de la sociale ? Où est passée la ginguette et son p’tit vin blanc ? D’accord, le socialisme, le communisme, c’était ce que c’était, mais au moins avait-on un semblant de tenue. Avec la NUPES mélenchonesque et ses composantes, la gauche française, calquée sur la gauche américaine, c’est désormais la gauche en roue libre, la lie de la société, le fond de cuve qui remonte à la surface et empuantit l’atmosphère, le grand débraillé bourgeois avec ses pathologies hystérico-névrotiques à tendance maniaco-dépressives, le débraillé sans-culotte en règle avec manifestation des bas instincts et consommation obligatoire d’opiacées ; jamais au-dessus de la ceinture, toujours au-dessous, y compris le cerveau binaire dégringolé aux étages inférieurs, niveau caleçonnades libératoires et désinhibantes. Ce n’est plus un Parlement, c’est une fosse d’aisance. Qui a dit que la France était un modèle de pays hautement civilisé, peuplé de gens sains de corps et d’esprit ?

3) Le scandale, le pur scandale, c’est le Rassemblement national et Marine Le Pen qui n’en reviennent pas de leurs 89 députés tombés du ciel. L’unanimité est générale : Marine Le Pen a réussi un grand coup, un gros boum ; le score du RN est un tsunami ; plus qu’une victoire, c’est la vague Bleu-Marine, etc. On s’exalte, on exulte, on applaudit, on s’embrasse, on trinque dans les permanences du RN. Sauf que tout cela est absolument bidon ; le score du RN est un faux semblant, un résultat en trompe-l’œil. Les chiffres le prouvent.

D’abord il faut savoir que la NUPES et la MACRONIE n’ont pas fait le plein des voix au second tour, loin s’en faut ; les reports n’ont pas été bons :  probablement une fraction impor­tante des électeurs de la gauche classique a été effrayée par la cohorte des traînes-savates DPLG et autres bras cassés de Mélenchon ; deusio, contrairement à ce que les 89 députés pourraient laisser supposer, le RN n’a pas fait, lui non plus, le plein de ses voix au second tour, et n’a bénéficié d’aucun report des électeurs qui ont déserté la Nupes et la Macronie ; les déserteurs de la gauche et de la majorité présidentielle sont allés grossir les rangs des abstentionnistes. Le fameux front républicain anti-extrême droite n’a pas fonctionné. Le gâteau restant le même, le nombre de parts à répartir ayant diminué, les parts restantes ont été plus grosses. Le RN, ainsi que Les Républi­cains (LR) qui sortaient juste la tête de l’eau, ont donc bénéficié d’un effet d’aubaine montrant à quel point le système politique de ce pays est un jeu de cartes truquées, de tours de passe-passe.

Marine Le Pen n’a pratiquement pas fait campagne, laissant le travail à son lieutenant Bardella ; son débat télévisé avec Macron, n’a pas emballé les foules ; elle s’est montrée comme à son habitude, une femme terne, tiède, au charisme d’adjudant de corvée. Les militants du RN (ce qu’il en reste) étaient résignés et s’attendaient au pire. L’effet d’aubaine a joué : ils n’ont même pas eu à récupérer les défections de l’adversaire. On peut, certes, comprendre leur soulagement et leur enthousiasme, mais cela ne s’appelle pas de la politique.

Comparant les résultats de 1986 quand le Front national (devenu Rassemblement national) a envoyé 35 députés au parlement à l’occasion d’une proportionnelle, une découverte a retenu toute mon attention : en 1986, le FN représentait 7,2% des inscrits ; en 2022, il représente toujours 7,3% des inscrits. En trente-six ans, les Le Pen père et fille n’ont même pas réussi à faire progresser d’un point le RN dans le collège électoral. Durant 36 ans, ils n’ont fait que ce pourquoi ils étaient à la tête du FN-RN : servir de chiffon rouge, de répulsifs anti-électeurs, et empêcher qu’un véritable mouvement nationaliste se crée à leur droite. Les Le Pen sont républicains, farouchement républicains ; il est de réputation que le père n’a jamais voulu le pouvoir ; quant à la fille, petite bourgeoise mal éduquée n’ayant aucune expérience de la vie, elle a hérité du FN à seule fin de le faire exploser avec la bénédiction paternelle, et le transformer en mouvement politique « fréquentable ». Ce qui était le Front national est devenu le RN, une structure électorale « dédiabolisée » au chiraquisme mou, avec à sa tête une meneuse se contentant de jouer dans le concert politicien le rôle de plastron politiquement correct. Il serait temps que les Le Pen débarrassent le plancher, qu’ils disparaissent de l’horizon politique français : ils ont fait plus que leur temps ; ils ont surtout fait un mal considérable à la France, à notre pays. Par défaut. Mais c’est une autre histoire qu’il faudra bien un jour mettre sur le tapis.

4) Le scandale, le pur scandale, c’est l’existence-même de l’Assemblée nationale. Il y a des années que je dénonce cette structure pseudo démocratique foncièrement inutile et même nuisible à la société. Les députés n’ont jamais représenté le peuple français, mais les idéologies menteuses qu’ils véhiculent avec pour mission d’en imprégner l’esprit de la nation. Depuis une quarantaine d’années, les députés sont devenus les meilleurs agents des forces de destruction de la nation française, c’est-à-dire les représentants des oligarchies mondialistes cosmopolites et apatrides au service du Nouvel Ordre Mondial. Le sens de l’action des députés, que personne ne veut voir, n’est pas d’aller du bas vers le haut, du peuple vers les fonctions dirigeantes de l’État ; mais à travers la République et ses représentants, d’aller du haut vers le bas pour faire passer le message des puissantes organisations mondialistes prétendant effacer les nations et soumettre les peuples.

De plus le Parlement ne sert à rien : si la majorité est absolue, il n’est qu’une chambre d’enregistrement ; si la majorité est relative, cela devient la cacophonie : une volière de perroquets bavards, de corbeaux tonitruants, de perruches énervées, de bécasses piaillantes, et autres volatiles aux caquètements confus bruissant dans la cage aux fous. Voilà qui promet des séances des plus réjouissantes… mais réjouissances tristes et amères de voir la France tombée dans les trente-sixième dessous de la déchéance, exhibant à la vue du monde entier les purulences intellectuelles, morales, spirituelles de son grand corps malade, suintant la mort et la décomposition à tous les étages de la société ; au point de se demander si elle n’a pas déjà touché le fond, si elle s’en relèvera un jour.

Ce qu’on appelle la représentation nationale n’est qu’une vaste organisation d’enfumage idéologique, de contrôle général des masses populaires. Le remède ? C’est bien sûr la démocratie directe et le référendum d’initiative civique. L’une des dispositions politiques fondamentales pour lesquelles se bat Force Française et qui constituent sa raison d’être(JLO-06 2022)

Complément différé en guise de conclusion

J’ai déjà posé comme axiome fondamental que la droite politique, en république, n’existe pas. Elle n’est qu’une fausse perspective destinée à désigner une force d’opposition fictive face à la gauche, entité véritable de la République (Révolution française), de façon à entretenir l’illusion de la pluralité idéologique. On l’a vu encore quand le LR, le grand parti de la « droite » républicaine, a fait obstruction au RN à propos de la Commission des finances, et s’est couché devant l’extrême gauche. C’est pourquoi, dans la République française, un citoyen dit de droite est quand même de gauche : c’est la fausse droite. Fausse droite et gauche partagent les mêmes « valeurs républicaines ».

La vraie droite est hors la République, on l’appelle l’extrême droite. La gauche et la fausse droite ont détruit la France. Celle-ci est à genoux mais nest pas encore cadavre. Qui va l’achever ? Les furiosos de la horde d’extrême gauche ? Le rassemblement national, incapable de s’extraire de la République, va-t-il laisser faire, navré, mais toujours bon républicain et plus que jamais roide dans son attitude de parti politique plastron ? Va-t-il se contenter de faire de l’agit-prop et regarder la France sombrer définitivement, quand il n’y contribue pas ?

Malheureusement, quelle que soit la nature des événements qui se dérouleront dans les cinq ans à venir, au vu des années passées, tout permet d’affirmer que le Rassemblement national n’est qu’un parti républicain factice, même avec 89 députés, un Rassemblement dont on a ajouté le mot « national » pour faire illusion et détourner les électeurs sincèrement patriotes, les rabattre dans le camp républicain, empêcher qu’ils s’évadent du carcan, autrement dit les tromper une fois de plus sous l’emprise impérieuse de la Maison Le Pen. 

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